En 2024, la France a enregistré 789 décès liés à des accidents du travail, soit environ deux par jour. Par ailleurs, plus de 560 000 accidents du travail ont été déclarés, dont plus de 38 000 graves. Ces chiffres, bien que stables par rapport aux années précédentes, soulignent l’urgence de renforcer les mesures de prévention en entreprise.
Une sinistralité persistante malgré des efforts
Les principales causes d’accidents du travail restent inchangées : manutention manuelle, chutes de hauteur ou de plain-pied, et utilisation de machines. Selon les données de la DARES, le nombre d’accidents du travail a atteint 679 200 en 2022, marquant une baisse de 6 % par rapport à l’année précédente. Cependant, les chiffres de 2024 indiquent une tendance à la hausse, avec une augmentation des accidents graves et mortels. Les jeunes travailleurs, notamment ceux de moins de 25 ans, sont particulièrement vulnérables, représentant une part significative des victimes.
La prévention : un investissement indispensable
Face à cette situation, la mise en place d’une démarche de prévention efficace devient indispensable. Les formations en santé et sécurité au travail (S&ST), la prévention des incendies, les gestes et postures, l’habilitation électrique et l’autorisation de conduite sont autant de leviers pour sensibiliser et former les salariés aux risques professionnels. Ces formations permettent non seulement de réduire les accidents, mais aussi d’améliorer les conditions de travail et la performance globale de l’entreprise.
L’évaluation des risques professionnels, notamment à travers le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), est également cruciale. Elle permet d’identifier les dangers potentiels et de mettre en place des actions correctives. Des outils comme l’analyse des accidents et l’arbre des causes sont précieux pour comprendre les incidents passés et éviter leur répétition.
Un cadre réglementaire renforcé
Le Code du travail impose à l’employeur une obligation de sécurité envers ses salariés. Il doit évaluer les risques, mettre en place des actions de prévention, informer et former les travailleurs. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions pénales et civiles.
En 2024, un décret a renforcé l’obligation pour les employeurs d’informer l’inspection du travail dans les 12 heures en cas d’accident mortel. Cette mesure vise à améliorer la réactivité des autorités et à renforcer la prévention.
Conclusion : agir pour préserver la santé au travail
Les chiffres de 2023 rappellent que la sécurité au travail ne doit jamais être reléguée au second plan. Investir dans la prévention, c’est protéger la santé des salariés, réduire les coûts liés aux arrêts de travail et améliorer la performance de l’entreprise.
N’attendons pas que les accidents surviennent pour agir. La chance n’est pas une stratégie d’entreprise. Ensemble, construisons des environnements de travail plus sûrs et plus sains.
Sources : Assurance Maladie – Risques Professionnels, INRS, CARSAT, Ministère du Travail